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© Corona Borealis Studio/shutterstock.com
IgG, IgA, IgM, IgE et IgD : vous avez certainement rencontré ces abréviations au détour d’une analyse de sang. Ou encore d’un test sérologique comme ceux qui sont pratiqués pour un diagnostic rétrospectif de Covid et qui cherchent à vérifier la présence d’anticorps dirigés contre le virus SARS-CoV-2. Mais que signifient-elles ?
Les deux premières lettres, Ig, correspondent à « immunoglobuline ». En effet, les anticorps sont des molécules biologiques impliquées dans l’immunité, qui appartiennent à la famille des immunoglobulines. Les lettres G, A, M, E et D correspondent à leur rôle dans l’organisme.
Le rôle des anticorps est de reconnaître un antigène étranger afin de le neutraliser. Ces « protéines produites par les globules blancs appelés lymphocytes B, se lient solidement à l’antigène d’un envahisseur, en marquant celui-ci afin de l’attaquer ou en le neutralisant directement », détaille le site des MSD Manuals. Le corps produit des milliers d’anticorps différents. Chaque anticorps est spécifique à un antigène donné, mais des analogies sont possibles entre deux antigènes, qui sont donc reconnus par le même anticorps.
Le système immunitaire n’est censé réagir qu’aux antigènes issus de substances étrangères ou dangereuses. Mais il arrive parfois qu’il interprète « les propres tissus de son organisme comme étant étrangers », ce qui le pousse « à produire des anticorps (appelés auto-anticorps) ou des cellules immunitaires qui ciblent et attaquent spécifiquement des cellules ou des tissus de l’organisme ». Les auto-anticorps sont responsables de maladies auto-immunes comme la maladie de Graves, la polyarthrite rhumatoïde, la thyroïdite d’Hashimoto, le diabète de type 1 ou le lupus.
Ces anticorps sont produits en laboratoire « à partir de cellules vivantes ayant été altérées pour produire l’anticorps souhaité ». Une fois injectés dans le sang d’un patient, ils agissent comme les anticorps produits dans l’organisme. « Les anticorps monoclonaux sont généralement conçus pour attaquer des cellules cancéreuses ou les substances provoquant une inflammation dans les maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde ». Ils sont utilisés avec succès pour traiter certains cancers à un stade avancé (mélanomes, cancers du poumon et de la vessie), mais ne fonctionnent pas sur tous les patients. Cette technique a récemment été utilisée par une biotech française pour mettre au point un vaccin contre tous les variants du SARS-CoV-2.
Source : Larousse Médical, MSD Manuals - 2 mai 2022
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet