Un mois sans alcool : lancez-vous dans le Dry January !
04 janvier 2019
Dasha Petrenko/shutterstock.com
Apéros à répétition, repas bien arrosés, réveillon du 31 autour de cocktails… les fêtes de fin d’année vous pèsent sur le foie ? Pour suivre vos bonnes résolutions, participez au « Dry january » : un mois sans alcool et vous verrez les bénéfices sur votre santé !
Inspiré par une association britannique, le « Dry January » consiste à ne pas boire une goutte d’alcool du 1er janvier au 1er février. Un challenge bienvenu pour notre foie fortement sollicité entre Noël et le jour de l’An. Objectif, lutter contre la consommation excessive et chronique d’alcool.
Une consommation moindre 6 mois après l’abstinence
Cette mesure de santé publique se base sur une étude menée par le Pr Richard O. de Visser, chercheur de l’Université de Sussex (Royaume-Uni), auprès de 857 volontaires (279 hommes 608 femmes).
Question de départ, quel est l’impact d’un mois sans alcool sur la capacité à modérer sa consommation et sur le bien-être général ? Un même questionnaire a été rempli 3 fois : au début de l’étude, après un mois d’abstinence et 6 mois après cette expérimentation. Au total, 64,1% des volontaires ont répondu à l’ensemble des questionnaires, avec un même nombre de femmes que d’hommes.
Et les résultats s’avèrent encourageant ! « Tous les volontaires ont vu leur nombre d’épisodes d’ivresses diminuer au fil des 6 mois, même ceux qui n’ont pas réussi à relever le défi pendant 30 jours. » Comme si le simple fait de participer avait modifié leur rapport à l’alcool. Bien sûr, « des bénéfices plus nets ont été rapportés auprès de ceux qui n’ont rien bu pendant 1 mois ». A 6 mois toujours, « le nombre de verres bus par semaine et par jour a aussi diminué significativement ».
Emotions, sommeil, concentration
Globalement, « le score émotif et social – une échelle évaluant les ressentis de chacun et la relation aux autres – s’est amélioré ».
Autre point, l’abstinence temporaire entraîne « des bénéfices physiologiques et améliore l’état de santé général » sur le long terme, atteste l’équipe du Pr O. de Visser. Ainsi, 6 mois après le challenge du mois d’abstinence, « 70% des volontaires dormaient mieux, 67% ont vu leur tonus augmenter, 58% ont perdu du poids, 57% ont vu leurs capacités de concentration s’améliorer, 54% ont rapporté une meilleure qualité de leur peau et 87% ont généré de nettes économies ».
Quelques chiffres…
Ce travail et ce challenge permettent de booster la population dans la lutte contre l’excès d’alcool. Cette substance ultra-addictive fait plus de victimes à l’échelle mondiale que le virus du Sida ou le diabète.
En France, l’alcool constitue le second facteur de risque de cancer évitable après la cigarette. En entraîne le décès de 15 000 patients chaque année.
Dans l’Hexagone toujours, la consommation d’alcool pur s’établit à 12,6 litres par an et par personne. Au total, 13% de la population consomme de l’alcool au quotidien : 19% des hommes et 7% des femmes. Des consommations occasionnelles sont rapportées chez 48% des femmes et 27% des hommes. Parmi ceux qui présentent un comportement à risque, une réelle dépendance est rapportée chez 14,6% des hommes et 3,4% des femmes.
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Source : Université de Sussex, Royaume-Uni, « Voluntary Temporary Abstinence From Alcohol During “Dry January” and Subsequent Alcohol Use », American Psychological Association, 2015. Alcool info service, 4 janvier 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet