Expliquer l’endométriose… aux élèves
30 juin 2016
Piotr Marcinski/shutterstock.com
Affectant 1 femme sur 10 en âge de procréer, l’endométriose s’avère très douloureuse pendant la période des règles. Et augmente le risque de complications gynécologiques. Pour autant, cette maladie chronique et récidivante reste encore peu connue. Notamment auprès des jeunes. Pour y remédier, une campagne d’information prendra donc place sur les bancs des collèges et lycées de France dès la rentrée 2016.
A partir de septembre, les élèves et le personnel des collèges et lycées pourront en savoir plus sur l’endométriose. Cette campagne est lancée par le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’association Info Endométriose. Au programme, la distribution d’affiches, de flyers et de brochures dans tous les établissements scolaires. Mais ce programme va au-delà du support papier. Place à l’interaction et à l’échange : des outils pédagogiques et des modules de formation pour les personnels de l’éducation sont aussi prévus. Une sensibilisation effectuée par Info Endométriose et 5 autres associations*.
Objectif, sensibiliser les adolescents à cette maladie dont les premiers symptômes peuvent apparaître dès l’entrée dans la puberté. En informant sur les facteurs de risque et les signes révélateurs, cette campagne nationale vise à favoriser le dépistage précoce pour limiter l’aggravation de cette maladie chez les femmesconcernées.
Piotr Marcinski/shutterstock.com
De l’information !
Difficile à diagnostiquer, l’endométriose ne s’exprime pas de la même manière en fonction des patientes. L’origine, l’intensité et la localisation des douleurs gynécologiques sont en effet très variables. Ainsi, le diagnostic de cette maladie accuse en moyenne un retard de 7 ans !
Mais dans tous les cas, cette maladie se caractérise par la migration anormale de cellules de l’utérus jusqu’aux trompes. Ce phénomène provoque la formation d’un tissu endométrial à l’extérieur de la cavité utérine. S’en suivent l’apparition de lésions et de kystes. Sensibles aux hormones féminines, ces derniers deviennent le siège de douleurs récurrentes parfois très aiguës pendant les règles. A terme, cette migration cellulaire peut atteindre d’autres organes : le péritoine (fine membrane recouvrant tous les organes de la cavité abdominale), l’appareil urinaire, digestif voire pulmonaire. Enfin, les risques de complications pendant la grossesse, cardiovasculaires, d’infertilité et de fausse-couche augmentent.
A noter : l’endométriose est diagnostiquée chez 40% des femmes rapportant de fréquentes douleurs chroniques pelviennes, notamment au moment des règles.
*EndoFrance, ENDOmind France, Ensemble Contre l’Endométriose, Mon Endométriose ma Souffrance, Karukera Endométriose.
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Source : Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le 24 juin 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon