Pilules de 3e et 4e générations : une baisse de 45% des prescriptions
05 février 2014
Les accidents thromboemboliques veineux sont des effets indésirables rares mais graves, associés à la prise de tout contraceptif oestroprogestatif. ©Phovoir
Selon le bilan dressé par l’ANSM, l’usage des pilules les plus récentes (3e et 4e générations) ne cesse de décroître en France. Les mises en garde de février 2013 formulées par les autorités sanitaires au sujet de ces contraceptifs oraux avaient été déclenchées suite à la plainte d’une patiente victime d’un AVC. Celle-ci imputait son accident à la prise de sa pilule.
« La consommation [des contraceptifs de 3e et 4e générations] en France a considérablement diminué, au profit d’autres modes de contraception », se félicite Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. Les prescriptions ont baissé de 45% en 2013 par rapport à 2012. Les pilules de 3e et 4e générations « ne représentent désormais que 22% des ventes de pilules contraceptives, contre 45% en 2012 », précise l’Agence nationale du Médicament et des Produits de Santé (ANSM).
Dans le même temps, l’utilisation des pilules contraceptives de 1e et 2e générations a augmenté de 30% par rapport a 2012. En outre, « la proportion des ventes d’autres modes de contraception (implants, dispositifs intra-utérins) a (bondi) de 27% en 2013 ». Notons que « la plus forte augmentation concerne les stérilets au cuivre dont les ventes ont progressé de 47% en 2013 ».
Des prescripteurs plus prudents
Pour la ministre en charge de la Santé, « le message selon lequel ‘la bonne contraception, c’est celle qui est délivrée à la bonne personne, au bon moment’ a été entendu par les prescripteurs comme par les femmes ». Les pilules de 3e et 4e générations sont déremboursées depuis le 31 mars 2013.
« La confiance des femmes dans la contraception est un enjeu majeur de santé publique », insiste Marisol Touraine. C’est pourquoi les autorités sanitaires assurent que leurs recommandations au sujet de la contraception continuent d’évoluer. « Une liste de questions concernant les contre-indications et les facteurs de risque de thrombose sera transmise aux médecins pour les aider dans leur prescription », indique l’ANSM. La ministre rappelle également que « la pilule est avant tout ce qui permet à des millions de femmes d’exercer librement leur droit à la contraception ».
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Source : ANSM, 5 février 2014 – Ministère en charge de la Santé, 5 février 2014
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet